Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

La hâte est mère de l'échec.
(Grec. Hérodote, Histoires, 5e siècle av. J.-C.)

Comment mieux contrôler mon impulsivité

L'impulsivité

C’est un mode de réaction prime, non délibérée, indépendante de ma volonté, à une stimulation quelconque. La personne impulsive n’attend pas d’avoir soupesé tous les éléments d’une problématique, elle répond à cette impulsion première – qu’elle contrôle mal - de donner sans délai une réponse, soit-elle erronée.

La spontanéité

C’est soit une tendance à agir de mon plein gré, sans être poussé par autrui (i.e. régulation interne), soit une tendance à exprimer sans détour ce que je ressens ou pense (i.e. sincérité).

Impulsions - réflexes - automatismes - habitudes

Une impulsion est une force psychique-organique qui me pousse à agir d’une façon donnée en réponse à une pression interne soudaine. Cette pression est en général engendrée par une combinaison de facteurs circonstanciels, de souvenirs d’expériences antérieures et de besoins essentiels (ex: face à une agression verbale, certaines personnes ont une tendance immédiate et irrépressible à répondre sur le même ton, d’autres à se faire toutes petites, d’autres à frapper). S’il m’est difficile d’éliminer mes impulsions, je peux par contre apprendre à leur résister et m’habituer à répondre différemment et plus intelligemment aux situations qui les provoquent.

Une réponse réflexe est un comportement déclenché de façon incoercible par un stimulus précis, et qui échappe totalement à mon contrôle volontaire. Je peux toutefois modifier et rééduquer certains réflexes par un conditionnement approprié.

Un automatisme est un comportement acquis qui requiert moins de vigilance, moins d’effort et moins de temps d’exécution. La période initiale d’apprentissage d’une habileté me demande un investissement important en attention, en concentration, en énergie mentale. Au fur et à mesure que j’acquiers la maîtrise de l’habileté, une bonne part des opérations sont prises en charge par des circuits cérébraux qui font l’économie du passage par ma conscience, une sorte de pilotage automatique. Mais contrairement aux réflexes, les processus automatisés restent accessibles au contrôle conscient dès que quelque chose ne va pas comme d’habitude. Par exemple, je décode les lettres et les mots sans y penser, mais si je rencontre un problème de compréhension, je reviens en arrière et je réexamine, consciemment cette fois, le mot sur lequel j’ai buté ou fait une erreur de décodage.

Une habitude est une conduite d’ensemble complexe, une manière de penser, de faire ou de vivre acquise à la suite de répétitions des mêmes comportements, dans les mêmes circonstances. Mes habitudes peuvent être considérées comme des plans d’action tout prêts pour répondre aux situations normales de ma vie quotidienne. Tout ce qui dérange une habitude bien établie chez moi contribue à créer une situation de déséquilibre momentané, stimulante ou frustrante selon le cas et le degré. Changer une habitude acquise me demandera plus d’énergie qu’un apprentissage nouveau. La résistance au changement que je peux éprouver face aux nouveautés est due en grande partie à la présence d’habitudes déjà bien ancrées.


Réalisation de Mimi Cummins.