Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

Sois prompt à écouter, et lent à donner une réponse.
(Bible. L'Écclésiastique, 2e siècle av. J.-C.)

Comment mieux gérer mon attention et ma concentration

Comprendre le rôle de l'attention et de la concentration dans l'apprentissage

L'attention favorise l'ouverture de tous nos sens à la réalité externe ou interne. Elle nous assure une réception maximale de toutes les informations en provenance soit de notre environnement (messages et signaux visuels, auditifs, olfactifs et autres), soit de notre milieu interne (sentiments, émotions, état physiologique). Nous n'avons pas toujours le plein contrôle de notre attention : en effet, l'attention est un réflexe essentiel pour la vie et la survie de toutes les espèces animales. Grâce au processus de l'attention, nos ressources cérébrales sont orientées vers ce qui, dans notre environnement externe ou interne, peut être d'un certaine importance pour notre vie, comme le signal d'un danger ou le sentiment d'un besoin. Le processus d'attention s'accompagne aussi d'une mobilisation des ressources de l'organisme se traduisant par une activation plus grande de tous les organes concernés par un éventuel passage à l'action (tonus musculaire, cœur, poumons, foie).

Notre attention peut ainsi être attirée, malgré nous, par des événements inhabituels (un bruit inhabituel, un mouvement brusque, un nom familier entendu dans une conversation). Mais nous avons aussi la capacité de diriger volontairement notre attention sur des aspects de notre environnement externe ou interne que nous jugeons importants (attention sélective).

Alors que le processus d'attention ouvre notre esprit aux signaux sensoriels, le processus de concentration, complémentaire, ferme notre conscience à tout ce qui peut distraire notre esprit de la tâche (inhibition). La concentration favorise ainsi une utilisation maximale de la mémoire de travail pour percevoir, enregistrer, rechercher et traiter des informations, faire des plans ou prendre une décision. Elle agit comme un isolant pour le cerveau : elle sert à bloquer l'arrivée à la conscience de toute information qui pourrait nuire à la réflexion.

Le contrôle de ces deux processus est, cela va de soi, très utile pour toute personne en situation d'apprentissage ou aux prises avec un problème. Qu'il s'agisse de rester attentif lors d'un exposé, d'être vigilant lors d'une observation ou d'être réceptif lors d'une entrevue, la maîtrise de son attention est un préalable incontournable de tout apprentissage. La capacité à rester concentré sur une tâche, ou à se concentrer à nouveau et rapidement après un dérangement, sans être aussi fondamentale que la maîtrise de l'attention, facilite le travail et surtout le rendement intellectuel.

L'attention et la concentration sont deux processus psychologiques qui consomment de l'énergie. Il n'est donc pas étonnant de se sentir fatigué après un effort intellectuel. L'effort de concentration varie en fonction des exigences de la tâche et de sa durée. Plus la tâche est complexe, nouvelle, difficile, et plus l'effort à fournir est grand. Plus le temps s'allonge et plus l'effort à fournir pour rester concentré est important. L'étude (acquisition de nouvelles connaissances) est la tâche qui requiert le plus de concentration, avant la résolution de problèmes (mise en application de connaissances déjà acquises) et la rédaction de travaux (mise en forme d'informations déjà mémorisées et assimilées).

Les avantages de développer un meilleur contrôle  de l'attention et de la concentration

  • Ne pas manquer une information importante
  • Pouvoir se concentrer rapidement sur une tâche
  • Devenir plus résistant aux distractions
  • Rester concentré plus longtemps
  • Avoir moins d'effort à fournir pour rester concentré
  • Maximiser l'utilisation de ses ressources intellectuelles

Selon la loi de Yerkes-Dodson, reprise et adaptée par Hebb, une personne se comporte de façon d'autant plus efficace que son niveau d'éveil n'est ni trop faible, ni trop élevé. Alors que des tâches routinières sont facilitées par un niveau d'éveil élevé, les tâches complexes demandant un haut niveau de réflexion sont accomplies plus efficacement à un niveau d'éveil moins élevé.


(Schéma extrait de Godefroid, 1987) 

Les symptômes et les origines des problèmes d'attention et de concentration

La durée de concentration efficace varie selon la réserve d'énergie disponible et selon la difficulté de la tâche. On peut l'allonger avec de l'entraînement. Des pauses régulières (ex : 10 min. par heure de travail soutenu) sont souhaitables pour la récupération et l'assimilation. La capacité minimale souhaitable de concentration soutenue (sans pause) devrait être d'au moins 20 minutes. En bas de cette zone, il y a place pour de l'entraînement.

Les facteurs favorables à la concentration

  • Un environnement approprié : le bruit, les sollicitations diverses exigent plus d'effort de concentration. La durée sera moindre, la fatigue plus vite à venir. Il est donc particulièrement important d'accorder une grande attention au choix des moments de la journée, des lieux et des ambiances de travail (sonores, visuelles, éclairages, etc.)
  • Un démarrage rapide : un entraînement à se mettre rapidement en état de concentration (moins d'une minute) augmente l'utilisation efficace du temps disponible et la satisfaction intérieure qui en résulte. La motivation vient avec le sentiment d'être productif et efficient.
  • L'organisation du travail : si une partie importante du processus de traitement est automatisée, elle demande moins d'énergie et d'effort volontaire. En développant une organisation personnelle de son travail (temps, espace, outils), on peut favoriser la mise en route immédiate et minimiser les dépenses d'énergie relatives à l'effort de concentration.

Les facteurs nuisibles à la concentration

  • La fatigue physique et nerveuse : il est peu recommandé d'étudier après la pratique intensive d'un sport, à la fin d'une journée chargée en activité intellectuelle ou à la suite d'une période d'étude prolongée.
  • Des habitudes de vie et d'hygiène personnelle déséquilibrées: activités physiques insuffisantes, nutrition inadaptée, loisirs et distractions insuffisantes. Il est sage de prévoir dans son horaire journalier et hebdomadaire des temps de détente, d'activité physique et de loisir et de se donner des récompenses pour une période de travail bien remplie.
  • Les problèmes personnels : les soucis financiers, les déséquilibres affectifs et les préoccupations matérielles sont parmi les sources de difficulté de concentration les plus fréquentes. On peut s'entraîner à évacuer momentanément ces distractions endogènes, en leur accordant une période précise dans son horaire.
  • Les expectatives pessimistes : l'anxiété, la peur de l'échec, un niveau élevé de stress nuisent à la concentration. Là encore, on peut s'entraîner à changer sa façon de voir les événements et à mieux résister aux pressions psychologiques.
  • Les attitudes négatives : le manque d'intérêt pour la tâche, un langage intérieur démobilisant, la lenteur à démarrer rendent l'attention et la concentration difficiles. Plus on se dégoûte de faire une tâche et plus elle semble traîner en longueur.

Quels sont les symptômes d'un contrôle insuffisant de l'attention et de concentration?

Les problèmes typiques reliés au manque de contrôle de son attention et de sa concentration sont la lenteur à se plonger dans une tâche, la difficulté à résister aux sollicitations de l'environnement (bruits, sons, images, discussions), la difficulté à résister aux autres préoccupations personnelles (soucis, inquiétudes, rêveries, envies diverses), la difficulté à rester longtemps concentré (pendant un cours, une lecture ou un travail). Les situations de cours, de test et d'examen sont des contextes particulièrement révélateurs des stratégies de contrôle de l'attention et de la concentration. En effet, la majeure partie des caractéristiques contextuelles échappent au contrôle des élèves : lieux, moments et ambiances imposés, tâches imposées, présence d'éléments anxiogènes (évaluation, compétition), etc. La connaissance de méthodes efficaces pour «  faire sa bulle », éloigner les «  pensées parasites » , focaliser son attention sur le contenu du cours ou de l'examen est un atout précieux pour la performance.

Voici quelques exemples caractéristiques des problèmes de concentration vécus pendant l'étude : 

  • « Décrocher » pendant une lecture et s'apercevoir qu'on vient de lire une page ou deux en pensant à autre chose, et qu'on n'a aucune idée de ce qu'on vient juste de lire.
  • Tomber en état d'hypnose durant un exposé magistral et écouter sans enregistrer la moindre information.
  • Être obsédé par une idée récurrente pendant une période d'étude, une pensée qui nous hante et nous empêche de nous concentrer dès qu'on se remet au travail.
  • L'emballement lors d'un travail, le trop-plein d'enthousiasme et le flot d'idées générées entraînant un niveau d'excitation interne incompatible avec la poursuite du travail lui-même.

Le fonctionnement de l'attention et de la concentration

Attention, concentration et motivation

Le type de motivation joue un rôle prépondérant dans le processus d'attention et de concentration. Les différentes formes de motivation intrinsèque pour une tâche sont les plus favorables à l'attention et à la concentration. En effet, l'intérêt éprouvé pour l'activité elle-même facilite un démarrage rapide et une excellente résistance aux distractions, en même temps qu'une approche en profondeur de la matière. Une motivation orientée exclusivement vers la réussite, c'est-à-dire sans intérêt réel pour la tâche elle-même est déjà moins favorable à la concentration, en ce sens que la pensée est plus tournée vers l'anticipation des résultats et leurs conséquences (bonnes notes, fierté, réussite professionnelle) que vers le traitement de la tâche elle-même. Ce type de motivation favorise tout de même l'autodiscipline et la persévérance face aux difficultés, ainsi qu'une approche stratégique de l'apprentissage. Il s'accompagne en général d'un fort sentiment de compétence à atteindre les objectifs fixés. L'absence de motivation ou une motivation de type extrinsèque engendre plutôt résistance, anxiété, et une approche superficielle de l'apprentissage orientée vers la passation des examens et « collée » aux exigences de l'enseignant.

Prendre le contrôle de son attention et de sa concentration commence donc par une réflexion sur son type de motivation et l'adoption des attitudes les plus propices à favoriser une motivation intrinsèque ou, à défaut, une motivation de réussite: adoption d'une perspective à long terme, recherche du sens et de l'utilité de la tâche pour soi (rappel de ses buts et objectifs personnels), recherche des liens avec sa propre réalité et celle de sa future profession, amour du travail bien fait, attitudes positives, anticipation de réussite. Certaines techniques d'auto conditionnement positif peuvent être ici d'une grande aide dans le cas d'une motivation chancelante: le respect des temps prévus (éviter les dépassements), ne jamais aller jusqu'à l'écœurement, se donner un système de récompense et le respecter. Notre subconscient enregistre les expériences désagréables et offrira d'autant plus de résistance une prochaine fois que nous n'aurons pas respecté nos engagements vis-à-vis de nous-mêmes la fois précédente.

Attention, concentration et stress

Les études exigent déjà beaucoup sur le plan des activités cognitives. L'effort d'apprentissage soutenu sur de longues périodes entraîne une fatigue intellectuelle et physique. Cette fatigue se traduit par des difficultés de concentration, entre autres. Les différentes sources de pression externes et internes (bruits, soucis divers, anxiété, pression du temps, émotions fortes) exigent un effort supplémentaire pour le maintien de son attention sur la tâche (résistance aux distractions, aux intérêts concurrents, aux préoccupations personnelles). Il est donc particulièrement important de limiter au maximum les sources de dérangement en choisissant soigneusement ses périodes, ses lieux et son environnement de travail, et en prévoyant des périodes précises pour régler ses problèmes personnels.
Il y a un niveau d'activation cérébrale optimal pour chaque activité. Un travail routinier, répétitif et fastidieux bénéficiera d'une ambiance stimulante et d'un niveau élevé d'activation cérébrale. Par contre, la résolution de problème, l'étude et l'apprentissage profitent mieux d'une atmosphère tranquille, calme et relaxée, avec un niveau d'activation cérébrale moindre. Il nous faut en conséquence, adapter notre environnement de travail à la nature de la tâche. L'effort mental à fournir est une fonction de la tâche, des distractions présentes, de la condition physique et mentale, de l'intérêt intrinsèque. Plus la tâche est complexe, nouvelle, abstraite, rebutante et de faible qualité perceptive (textes écrit petits, tassés, sans divisions apparentes, etc.), plus grand est l'effort d'attention et de concentration à fournir, et plus rapide la fatigue à venir.

Attention, concentration et impulsivité

Apprendre prend du temps. Écouter un cours, lire les textes imposés ou suggérés, comprendre la matière étudiée, ne suffisent pas pour dire qu'il y a eu apprentissage. L'apprentissage se mesure à ce qui reste en mémoire: des connaissances et des habiletés accessibles et applicables en temps et lieu. Une conception inadéquate de l'apprentissage, une motivation extrinsèque poussent à vouloir tout et tout de suite, à vouloir être arrivé avant d'être parti. L'assimilation d'une matière nouvelle est un processus de construction et de reconstruction progressive de sa compréhension des phénomènes étudiés. C'est un processus qui nécessite de nombreux retours en arrière et des reprises fréquentes. L'impulsivité rend inattentif aux détails, on ne prend pas le temps ni d'enregistrer les informations, ni de les traiter en profondeur. L'attention est focalisée sur la vitesse et le nombre de pages à parcourir. On écoute, on lit, mais on ne retient rien.

Attention, concentration et organisation

Les considérations précédentes sur la nature de l'attention et de la concentration chez l'être humain et sur les exigences cognitives des tâches d'étude trouvent leur application concrète dans l'organisation, la planification et la gestion de son emploi du temps. Une bonne organisation, une bonne planification et une bonne gestion est une organisation, une planification et une gestion qui tiennent compte de ses capacités et du fonctionnement de son attention et de sa concentration, toutes caractéristiques éminemment personnelles. Les périodes de travail sont à répartir en fonction des tâches et de ses propres caractéristiques au plan de l'attention et de la concentration: les tâches exigeantes au plan de la concentration (lecture d'étude) aux moments de la journée et de la semaine les plus favorables; les tâches les moins exigeantes (classification de documents, recherche de livres en bibliothèque) aux moments de la journée ou de la semaine moins fertiles pour le travail intellectuel. 

Les stratégies de contrôle de l'attention  et de la concentration 

Mobiliser son attention 

Stratégie consistant à diriger son attention sur des signaux précis : observer un phénomène, écouter un exposé, visionner un document vidéo, lire un article, étudier un chapitre, chercher une solution à un problème, écouter un client, etc. Cette stratégie s'oppose à un mode d'attention dit «  attention flottante », état d'activation cérébrale non orienté vers une source particulière, à la «  rêverie » non contrôlée (ou contrôlée par le subconscient), et à " l'hypnose " (contrôlée par un agent externe). Pour avoir un contrôle sur ce processus, il faut en avoir conscience, c'est-à-dire qu'il faut avoir conscience des moments où l'on commence à « décrocher » pour se « raccrocher » aussitôt. Il est donc nécessaire d'avoir développé certaines habitudes d'autorégulation métacognitive (c'est-à-dire des habitudes de surveillance de son fonctionnement intellectuel). La concentration sur la tâche est le fruit d'une mobilisation régulièrement renouvelée de son attention pour la diriger sur la tâche. Par exemple, lors de l'écoute d'un exposé ou de la lecture d'un article, plus vite on détecte que notre esprit est rendu ailleurs, plus vite on fait le choix soit de «  raccrocher » soit de quitter, momentanément (pause) ou définitivement (changement d'activité). 

Certaines caractéristiques des situations favorisent la mobilisation de l'attention : l'échange et la discussion, une lecture palpitante, un exposé vivant et plein d'exemples, l'utilisation de plusieurs supports auditifs et visuels rendent l'écoute plus facile et moins fatigante. Le problème du contrôle se présente surtout lors d'une lecture fastidieuse ou un cours difficile à suivre, abstrait et qui sollicite peu l'attention spontanée (voix monocorde, pas de support visuel). Quelques tactiques s'avèrent très utiles dans ces cas-là pour garder son esprit sur le sujet traité : prendre des notes ou organiser les idées sous forme de schémas; décrocher volontairement (regarder dehors, prendre conscience de sa position, de sa respiration, se relaxer) pour mieux raccrocher dans la minute qui suit; suivre l'exposé en suivant dans le manuel du cours; noter les pensées distrayantes sur une feuille de papier; prendre en notes les idées que l'exposé vous suggère pour un essai ou une application professionnelle, etc.

Focaliser son attention

Stratégie consistant à diriger son attention vers des aspects précis de la tâche à effectuer. L'attention est le processus contrôlant l'entrée des informations. C'est un processus de sélection quand il est orienté (attention sélective). Plus il est sélectif, plus il facilite le traitement ultérieur des informations. En effet, la mémoire de travail (mémoire à court terme) des espèces vivantes est limitée en capacité et en durée (de 7 à 9 informations simultanées pour une durée de quelques dizaines de secondes chez l'être humain). La focalisation sur un et un seul aspect de la tâche à la fois permet d'éviter le sentiment de confusion créé par un nombre trop élevé de données simultanées. 

Pour cela, la tâche globale doit d'abord être découpée en unités plus réduites. Par exemple, la lecture d'un chapitre sur une matière nouvelle est une tâche qui peut être divisée en plusieurs opérations successives : un parcours des titres et sous-titres pour avoir une vue d'ensemble de sa composition, une lecture plus attentive de l'introduction et de la conclusion pour prendre connaissance des intentions et des orientations de l'auteur, puis une lecture détaillée partie par partie, suivie ou entrecoupée de prise de notes, de résumés et de synthèses, de rappels mnémoniques et de révisions. Les ruptures entre ces divers aspects d'une même tâche sont tout autant d'occasions naturelles de pauses, le temps d'une détente rapide et d'une activation plus physique. Ce temps de repos, même s'il est très court (quelques minutes), permet une récupération éclair de nos capacités de concentration. Il facilite aussi l'assimilation, dans la mesure où un rappel rapide des points principaux à dégager de la phase précédente facilite l'enregistrement des informations essentielles dans la mémoire à long terme et la construction progressive de la connaissance à propos de la matière étudiée.

Utiliser son langage interne

Le contrôle de son langage interne est un facteur important de la mobilisation et de la focalisation de l'attention et du maintien de la concentration sur la tâche effectuée. Le langage interne est une sorte de discours intérieur avec nous-mêmes qui accompagne tout naturellement notre fonctionnement cérébral. Ce langage nous contrôle si nous ne le contrôlons pas délibérément. Un langage négatif, dévalorisant, pessimiste détourne notre attention du traitement cognitif de la tâche et l'oriente vers le contexte affectif, émotif de celle-ci. Ce mouvement se fait au détriment de la tâche, contribue passablement à la démotivation, diminue la résistance aux distractions et favorise les décrochages successifs. Prendre en mains la façon dont on se parle de la tâche, au plan de son intention et de sa compétence à la remplir, est un préalable important du contrôle de son attention.

Mais en plus, le langage interne peut également nous soutenir directement dans notre démarche intellectuelle. On peut par exemple se parler de la meilleure façon d'organiser, de planifier et de gérer cette tâche. Devant une difficulté de compréhension d'un texte ou de résolution d'un problème, on peut " articuler " ses questions ou son raisonnement à haute et intelligible voix, ou silencieusement dans sa tête. Le recours à la parole, toute intérieure qu'elle soit, suffit souvent à mettre en évidence le lien qui n'a pas été fait ou l'hypothèse qui n'a pas été essayée.

Utiliser l'imagerie mentale

L'imagerie mentale est une autre forme de langage interne utilisant l'image comme support, accompagné ou non de la parole. À l'instar du langage interne, toute activité cérébrale produit un flot ininterrompu d'images et de scénarios qui nous gouverne si nous n'en prenons pas un contrôle délibéré. La visualisation d'images de soi positives et de scénarios optimistes favorise la motivation et l'engagement cognitif dans la tâche. L'utilisation de dessins, de graphiques, de schémas ou de modèles pour faciliter sa compréhension et son assimilation d'un texte met cette remarquable faculté d'imagerie au service de l'apprentissage ou de la résolution d'un problème.


Réalisation de Mimi Cummins.